- PREMCAND
- PREMCANDPR 菉M face="EU Caron" アAND (1880-1936)La littérature indienne moderne en langue hind 稜e (parlée dans le bassin du Gange, de Delhi à Bénarès) a été dominée, au début du XXe siècle, par un mouvement appelé Ch y v da et correspondant à la fois au romantisme (par son inspiration lyrique) et au symbolisme (par ses recherches stylistiques) des littératures européennes, dont il se recommandait d’ailleurs expressément. Des écrivains tels que Jay Shankar Pras d (1889-1937), S ryak ntha Trip th 稜 Nir l (né en 1898), Sumitr nand Pant (né en 1900), Mah dev 稜 Verm (poétesse, née en 1907) ont donné, sous l’égide de ce mouvement, leurs lettres de noblesse à la poésie et à la prose hind 稜es. On peut dire sans exagération que ceux-ci sont les écrivains des trois décennies de l’entre-deux-guerres qui ont véritablement fondé la littérature moderne en langue hind 稜e: dès lors l’urd ne sera plus utilisé que par les musulmans, cette tendance se trouvant renforcée après l’indépendance (1947) par le fait que l’urd devient officiellement la langue nationale du P kist n. Ce phénomène s’observe précisément chez le plus important écrivain de cette période, le romancier Prêmchand (Pr 勒m face="EU Caron" カand), dont les premières œuvres sont en urd . En se ralliant au hind 稜, il contribua, par son prestige d’auteur à succès, à établir solidement (et sans doute définitivement) le statut «national» d’une langue que l’on avait longtemps méprisée. D’autre part, Prêmchand (de son vrai nom, Dhanpat Ray) élargit la perspective offerte aux écrivains de son temps en prenant pour source principale de son inspiration la situation faite aux paysans au moment où l’Inde s’ouvrit à l’industrialisation. Tantôt, il dépeint les affrontements entre les propriétaires terriens et leurs fermiers, tantôt il montre combien est difficile l’adaptation de l’agriculture traditionnelle aux procédés nouveaux introduits par les techniques modernes. Ses deux chefs-d’œuvre, Un champ de bataille (Rangabh mi ) et Le Don d’une vache (God n ), sont des romans sociaux, où ces thèmes fondamentaux sont développés avec le plus d’ampleur et de bonheur dans l’expression. Compte tenu de l’impact qu’ont eu de tels livres sur la société indienne à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il n’était pas déplacé de comparer Prêmchand à Gorki comme on l’a fait souvent. Cependant, le romancier indien n’est pas influencé par le marxisme: il est plus un homme de cœur, un idéaliste, qu’un militant, et, s’il fallait trouver une référence idéologique à son activité d’écrivain, c’est plutôt à G ndhi qu’il faudrait penser. Prêmchand a aussi écrit de nombreuses nouvelles (plus tard réunies en un recueil: le M nsarovar ) dont la parution dans des magazines assura une grande diffusion à sa pensée sociale. Il est considéré, aujourd’hui encore, comme le meilleur romancier indien du XXe siècle.
Encyclopédie Universelle. 2012.